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Cette page a été mise à jour le 15/12/2011 : mise en ligne de DECEMBRE et JANVIER 1915 et le 16/12/2011 FEVRIER 1916

18 oct. 2008

Novembre 1914

1er novembre
Une section de mitrailleuses été placée sans abri dans les tranchées de la route nationale, battant de front et de flanc les tranchées et croisant ses feux par une pièce avec ceux de la section placée en flanquement aux Cavaliers.
Vers 18 h 30, une patrouille ramène trois prisonniers.

2 novembre
Dans la nuit, vers deux heures, une de nos patrouilles met en fuite une patrouille ennemie et ramène un prisonnier blessé.
Dans la matinée un homme de la 8e compagnie est tué par une balle allemande.
À 16 heures le 3e bataillon vient à la Verrerie, le premier va cantonner à Courcelles.

3 novembre
Les batteries ennemies tirent une vingtaine d'obus. Objectif probable : la batterie de 3 fontaines. Tir trop court. Le groupe du 11e à envoyé quatre ou cinq salves sur des batteries du passage en dessous. Elles se taisent.
Vers 20 heures les Allemands envoient des boîtes à mitrailles sur les tranchées.
19 coups de canons les firent taire. À 21 h 30 tout était fini.

4 novembre
Vers 21 heures, fusillade assez nourrie dans la direction est, durée 15 minutes. Quelques coups de canons ennemis sur les tranchées, le 90 du secteur de la 52e division d'infanterie répond peu vivement. À 21 h 30 tout cesse.
Rien à signaler dans le secteur du régiment.
Des patrouilles sont allées reconnaître les deux meules au sud du moulin pour essayer de prendre les soldats ennemis qu'on y croit en poste aux écoutes. Il n'y avait personne. À 18 heures le premier bataillon vient à la Verrerie, le 2e va cantonner à Courcelles.

5 novembre
Très bon tir du 120 sur la coupure des Cavaliers où sont les tranchées ennemies.
Vers 20 heures, canonnade de l'ennemi sur la Neuvillette, la Verrerie, au nord et à l'est et à l'ouest de ces localités, même sur Courcelles. Gros obus et schrapnels. Pas de blessés. Nous avons repéré au son une batterie de schrapnels qui était établie près du pont du champ de courses. Quelques obus de 75 l'on fait taire. Il était 21 h 30.

6 novembre
Rien à signaler sur le front du régiment.
À 18 heures le deuxième bataillon vient à la Verrerie, le 3e va cantonner à Courcelles.

7 novembre
Vers 18 h, un roulement de voiture est signalé. Un convoi important ou de l'artillerie passe sur le pont du champ de courses se dirigeant vers Courcy. Entente immédiate entre la Verrerie, l'artillerie de 3 fontaines le 120 de Saint-Thierry.
Le 11e tire le premier. Les voitures semblent arriver à l'entrée de Courcy. Au 3e ou 4e coup, arrêt immédiat du convoi. Les obus tombent juste. À partir de ce moment l'on n'entendit plus que le bruit de voitures isolées. Le 120 à son tour tire sur Courcy et le port de la Verrerie. Vers 20 h 30 l'ennemi amène deux batteries de campagne à la coupure où sont leurs tranchées. Pendant une heure les pièces envoient des schrapnels sur la Verrerie, le port et les environs. Aucun autre incident.

8 novembre
Vers 20 heures, canonnade habituelle de l'ennemi jusqu'à 21 heures, canonnade plus nourrie à laquelle notre artillerie ne pas répondue. À 23 h 15 vive fusillade sur le front du 129e qui gagne ma compagnie de gauche, cette fusillade est très vive de la part des Allemands. Nombreux obus ennemis devant le sous-secteur de gauche.
Le 11e tire une soixantaine d'obus. Peu à peu fusillade et canonnade cessent. À 0 h 30 tout est fini.
Pertes : deux morts, sept blessés.
À 18 heures avaient eu lieu la relève. Le 3e bataillon vient à la Verrerie et le 1er bataillon va cantonner à Courcelles.

9 novembre
Rien à signaler dans le secteur du 36e.

10 novembre
Des perfectionnements sont apportés aux abris est tranchées du régiment. Les travaux, constants, se poursuivent très activement pendant la nuit.
À 18 heures relève. Le premier bataillon vient à la Verrerie, le deuxième va cantonner à Courcelles.

11 novembre
Vers 10 heures quelques obus de 150 paraissent dirigés sur la batterie des 3 fontaines sans résultat. Vers 15 heures, la Verrerie et bombardé. Une maison voisine que celle qu'occupe le colonel est éventrée. Pas accident, sauf un enfant blessé.
À 15 h 30 les Allemands reportent leurs tirs sur les batteries des 3 fontaines. Trop court. À 15 h 50 tout est terminé.
Dans la journée une patrouille signale des travailleurs ennemis creusant une tranchée sur le talus intérieur des cavaliers de Courcy du côté du canal. Sa tranchée aurait été tracée à 100 m en avant de celle occupée actuellement.

12 novembre
Après entente avec l'artillerie une action est décidée pour empêcher l'ennemi de s'installer si près de nos tranchées et surtout lui interdire l'accès d'une position de laquelle il pourrait prendre d'enfilade nos tranchées de plaine.
Cette action se produit une heure avant le petit jour. Le tir d'efficacité de l'artillerie est de 12 obus. Au 12e tiré une demi-section se porte sur la tranchée de gauche.
On reconnut alors que cette soi-disant tranchée n'était que le prolongement de la sape de la tranchée déjà existante.
On trouva quelques outils à 30 m et en avant de la tranchée. La patrouille se heurta au réseau de fil de fer complet de l'ennemi.
Le jour étant arrivé, elle se retira.
En résumé les Allemands n'ont pas avancé. La situation reste la même. À 18 heures relève. Le deuxième bataillon vient à la Verrerie, le 3e va cantonner à Courcelles.

13 novembre
Le perfectionnement des sapes, tranchées et abris est continu. Dans le secteur rien à signaler.

14 novembre
À 16 heures la relève à lieu, le 3e bataillon vient à la Verrerie, le premier va cantonner à Courcelles. Pas d'incident.

15 novembre
Pendant la nuit l'adjudant Houette, parti en reconnaissance, est blessé par un feu de salve et reste aux mains de l'ennemi.

16 novembre
Deux obus de 105 ont éclaté à proximité du poste de commandement du colonel. Un homme tué, huit blessés.
À 16 heures, le premier bataillon vient à la Verrerie, le deuxième va cantonner à Courcelles.

17 novembre
Quelques obus dans l'après-midi entre la Neuvillette et la Verrerie. Sans résultat.

18 novembre
Vers 6 h 15 les Allemands envoient quelques coups de 77 puis une trentaine de boîtes à mitrailles sur nos tranchées. Le 11e d'artillerie les a fait taire par une dizaine d'obus. Le 120 de Saint-Thierry à profité de cette occasion pour envoyer huit obus en plongée sur les tranchées du Cavalier. Bons résultats. Toute la matinée de nombreux avions survolent nos lignes. À 16 heures le 2e bataillon vient à la Verrerie, le 3e va cantonner à Courcelles.

19 novembre
Le colonel prescrit qu'en cas de bombardement chaque compagnie du bataillon devra prendre des formations diluées dans les parcs à proximité des cantonnements.
Dans la journée cinq obus de 150 mm sont tombés dans la Verrerie. Personne de blessé.
Vers 22 h, un autre obus de 150 tombe à environ 30 m du poste du colonel. Sans résultat.

20 novembre
À 16 heures le 3e bataillon vient à la Verrerie, le premier va cantonner à Courcelles.
Vers 22 h 30 une dizaine de schrapnels arrosent la gauche de notre ligne de tranchées. Pas d'accident.

21 novembre
À 9 h 00, 3 obus de gros calibre sur la Verrerie. Deux maisons trouées, pas d'accident.
Vers 13 heures, deux obus, un court et un long. Pas de dégâts.
Un blessé par balles ennemies aux tranchées.
Dans l'après-midi, les Allemands ont arboré un drapeau blanc de leur tranchée de la coupure. L'ennemi n'étant pas sorti de sa tranchée nous n'avons donné aucune suite à cette manifestation.
Dans la nuit quelques obus à deux reprises différentes. Pas d'accident.

22 novembre
À 9 h 30 quatre obus : une maison trouée, un civil tué, un soldat blessé légèrement. À 11 h 00, une maison trouée. Personne blessé.
À 15 h 00, un obus tombe dans la même maison que le matin. Pas d'accident. À 16 heures relève.
Le premier bataillon vient à la Verrerie. Le deuxième va cantonner à Courcelles.

23 novembre
Dans le courant de la journée obus entre la Verrerie et la Neuvillette. Vers 19 heures, 20 obus tous en direction sur le poste du colonel mais courts de 100 m.
Le 2e groupe du 11e d'artillerie a tiré quelques rafales d'obus sur les tranchées ennemies du sud du moulin de Courcy.

24 novembre
Dans la matinée un des mortiers lisses de 150 mm a envoyé six bombes sur les tranchées allemandes. Le tir est dirigé par M. le capitaine Besnier.
Le premier essai a donné d'assez bons résultats.
Dans le courant de l'après-midi nouvelle application, 16 bombes ont été envoyées. En augmentant les charges on est arrivé à faire tomber une bombe à 50 m au nord de la coupure.
Une autre est tombée dans une tranchée, les Allemands l'ont évacué en fuyant. Les hommes dans nos tranchées ont immédiatement ouvert le feu sur eux.
L'ennemi à répondu par une quarantaine de schrapnels dirigés sur les Cavaliers, car l'emplacement du mortier est indiqué nettement à l'ennemi par l'énorme fumée que dégage le coup.
Les deux mortiers sont installés sur le haut du cavalier. Pour tromper l'ennemi sur leur situation exacte un abri est construit sur le flanc est du Cavalier sur lequel ils tireront en pure perte.
À 16 heures relève. Le 2e bataillon vient à la Verrerie, le 3e va cantonner à Courcelles.

25 novembre
À 11 heures obus habituels, sans mal.
Les mortiers ont tiré dans l'après-midi quatre bombes. Pas de réponse des canons ennemis.
Vers 16 h 30, deux obus sur la Verrerie. Pas d'autres dégâts que de nombreux carreaux cassés.

26 novembre
À huit heures, 50 obus de tous calibres petits, moyens et gros tombant à proximité et dans la Verrerie. Aucun blessé.
11 h 30. 15 obus de 88 mm, beaucoup n'éclatent pas. Pas d'accident.
14 h 30. 40 obus de même calibre sans résultat.
Vers 16 heures relève.
Le 3e bataillon vient à la Verrerie, le 1er va cantonner à Courcelles.
À la même heure, 40 nouveaux obus toujours sans résultat.
Dans la journée nos mortiers ont tiré quatre bombes sur les tranchées ennemies.

27 novembre
Vers 14 heures, 20 obus de 150 mm tombent aux environs de la Verrerie. Pas d'accident.
Le soir, notre 120, de Saint-Thierry, a canonné la redoute au sud du moulin de Courcy, où l'on voyait des travailleurs ennemis réparer les dégâts causés antérieurement par ce même 120. Tir très bon.

28 novembre
Vers 10 heures quelques obus sont tombés dans la Verrerie sans atteindre personne.
Dans la journée nos mortiers ont envoyé six bombes sur les tranchées ennemies.
À 16 heures relève. Le 1er bataillon vient à la Verrerie, le 2e va cantonner à Courcelles.

29 novembre
Huit heures, quelques schrapnels sur la Verrerie. Trop longs.
À 12 heures, cinq obus de 150 mm, un tué, six blessés.
Le bombardement continue jusqu'à la nuit sans autres pertes.
À 16 h 30 tout est terminé. Dans la nuit, à intervalles fixes (une heure quelquefois plus) des obus de gros calibre sont tombés au sud-est de la Verrerie, rive est du canal.

30 novembre
À 7 heures nos deux mortiers, tirant ensemble, ont envoyé 30 bombes sur les tranchées ennemies. Toutes bien arrivées est bien éclatées.
L'artillerie ennemie n'ayant pas répondu, le groupe du 11e des 3 Fontaines et le 120 de Saint-Thierry n'ont pas eu à intervenir.
Vers 16 heures, le 2e bataillon vient à la Verrerie, le 3e va cantonner à Courcelles.

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